"Transit" exposée au TRi Postal à Lille en parallèle à la retrospective Peter Klasen

Titre de l’installation : Transit
Auteurs : Charlotte Lanselle et Alessio Orru’
Eclairagiste : Claire Lorthioir
Création musicale : Olivier Benoit
Lille 2009
métal, cellophane, fluos, enceintes

« Transit » est un passage, un lieu de transition, un « entre » spatial et temporel tels les stations de métro, les aéroports… un « non-lieu » comme le définirait Marc Augé, un espace caractéristique de la « surmodernité ».


C’est une installation où convergent différentes disciplines : l’architecture, les arts plastiques, la lumière et la musique.

Ces médiums se mêlent pour créer une architecture événementielle et proposent aux spectateurs une expérience sensorielle de « surmodernité ».

La vue, l’ouie et le toucher sont sollicités; le spectateur est invité à une déambulation dans le dispositif. Son corps est immergé, enveloppé dans une ambiance propre à l’espace créé par « Transit ».

L’installation établit alors, avec le corps du spectateur, une interaction permettant un rapport émotionnel direct à l’œuvre et à l’espace. Chaque perception est individuelle et subjective, vécue sur l’instant.

Le son diffusé à l’intérieur de l’installation, révèle le lieu et sa matière, l’univers sonore est généré par le dispositif même, créant ainsi, un espace sonore spécifique, propre à Transit.

La fragilité et l’élasticité du cellophane, la dureté, et la rigidité de l’acier se combinent pour former un espace intime. La semi transparence des parois laisse cependant entrevoir un extérieur rythmé par scintillement de la lumière, qui tentent de pénétrer l’installation en repoussant la limite extérieure/intérieure, la rendant plus incertaine, plus impalpable, plus floue, plus irréelle, plus « liquide » comme pourrait, peut être, le dire le sociologue et écrivain Zygmunt Bauman. En effet la perception du temps et de l’espace est altérée, instable, flottante… on semble s’éloigner de la réalité…